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Nipmédite 008 – Le cerveau primitif

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Nipmédite, c’est le podcast de la famille Nipcast qui parle de la #Vie, de #Silence et de #PleineConscience, animé par Lothar Bielke et marco_nip.

Dans la dernière émission, nous avons vu que notre manière de penser ou d’agir est fortement influencée par le passé, que l’instant présent est en fait le futur en train de se former. Autrement dit, nos actes dans le moment présent forment notre futur et si nous voulons que ce dernier s’approche de nos profondes aspirations, soyons au clair sur notre vision de l’avenir et familiarisons-nous avec cette partie inconnue à l’intérieur de nous.

Ce futur en devenir est souvent handicapé par des automatismes, des schémas de comportement et de pensées conditionnés qui peuvent nous surprendre, nous limitent dans notre possibilité de développement et font que notre comportement est parfois en inadéquation avec les exigences du quotidien. Aujourd’hui nous voudrions parler un peu plus en détails de la provenance de ces difficultés et ce que nous pouvons en faire.

COMMUNAUTE

  • @me_damien: @Nipmedite podcast vraiment cool la seule chose qui serait à améliorer je pense c’est la qualité audio des sessions de méditations
  • @fitguigui: @Nipmedite Bonjour, impossible de vous trouver sur PocketCast et le flux rss feedburner ne fonctionne pas.
  • @LotharBielke en live du Studio Nipconf (Nipconf 2016): https://twitter.com/marco_nip/status/789421715277377537

CITATION DE LA SEMAINE

  • “Quelle est la valeur de cette vie dont les meilleurs moments nous apparaissent toujours comme des périodes d’évasion, de fuite de soi ?” Gilles Archambault dans “Parlons de moi: récit complaisant, itératif, contradictoire pathétique d’une auto-destruction” (édition 1970)

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Est-ce que nous pouvons rester avec nous sans vouloir nous échapper vers un meilleur endroit, un meilleur moment? Est-il possible de nous accueillir nous-mêmes – cette grande personne qui sommeille en nous – de nous asseoir et de nous aimer tels que comme nous sommes, de simplement être au lieu de vouloir être quelqu’un ou quelque chose? Cela paraît parfois difficile, au moins à certains moments de la vie.

Il est important de comprendre que beaucoup de nos comportements – que nous pourrions caractériser comme une fuite – sont étroitement liés à la physiologie humaine et particulièrement à celle de notre cerveau. Quand nous sommes confrontés à une situation dangereuse, il y a deux voies de traitement des signaux qui nous parviennent par les yeux, les oreilles, le nez ou encore le sens tactile.

Amygdale du cerveau VS Amygdales linguales

L’amygdale est une partie très ancienne du cerveau qui existait déjà il y a des dizaines de millions d’années. Même le cerveau des espèces qui n’ont rien à faire avec l’homme moderne, ni avec les mammifères, ont une amygdale. Nous parlons ici de l’amygdale du cerveau et pas des amygdales linguales.

Le complexe amygdalien fait partie du système limbique. La fonction essentielle de l’amygdale est de décoder les stimuli qui pourraient être menaçants pour l’organisme. Lorsque les informations qui arrivent par la yeux ou le nez sont analysées comme dangereuses pour l’organisme, celui-ci va générer une réaction de stress afin de lui permettre de faire face au danger. L’amygdale du cerveau va envoyer des signaux à l’hypothalamus, puis aux glandes surrénales; ces dernières vont produire des hormones de stress comme l’adrénaline et le noradrénaline. Ces hormones augmentent la pression artérielle, accélèrent notre rythme cardiaque et notre respiration puis augmentent le taux de sucre dans le sang. À ce moment-là, nos pupilles se dilatent et on voit mieux. La mémoire et la réflexion s’améliorent. Notre digestion est ralentie. Ce processus vise tout d’abord la mobilisation des stocks d’énergie par les procédés de lipolyse (destruction des graisses) et glycogénolyse (mise en circulation du glycogène de réserve, par hydrolyse) dans le but de fournir une énergie suffisante aux muscles.

La voie courte active une réponse instantanée de sursaut et de recul de frayeur de la part de notre promeneur. L’action amygdalienne a un rôle de survie : par exemple, mieux vaut prendre un bâton pour un serpent et agir en toute sécurité plutôt que de risquer de prendre un serpent pour un bâton.

Par la voie longue, après une courte latence, l’information arrive au cortex visuel (lobes occipitaux) puis au cortex sémantique (lobes temporaux). S’il s’agit bel et bien d’un serpent, le cortex visuel renforce l’action amygdalienne et maintient les réponses corporelles. S’il s’agit d’un bâton, l’action amygdalienne est freinée et les réponses corporelles s’estompent.

La perception joue un rôle clé dans ce deuxième processus et la perception est quelque choses d’appris. Il est important de savoir que l’amygdale ne fait aucune différence entre un danger réel et un danger perçu.

INSPIRATIONS