Nipédu 17: Les applications on s’en fout (ou pas ?)

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Dans cet épisode 17 nous avons le plaisir et l’honneur de recevoir Nathalie Colombier et François Lamoureux.
Grâce aux regards croisés de ces deux experts l’émission s’articule  et enrichit la précédente beaucoup plus descriptive.
 
 
Podcast animé par un professeur des écoles, Régis Forgione (@profdesecoles), un inspecteur, Nicolas Durupt (@nicdurupt) un formateur, Fabien Hobart (@Karabasse77).
 
Nipédu, alias NipÉducation, est le podcast de la famille NipCast dédié à l’#école, à l’#éducation et au #numérique.

 

 

Intro et présentations   (0’35 à 2’52)

 

Micro dossier : Deux jours dans la peau d’un lycéen … ( 2’52 à 10’49 )

Article du Washington Post en date du 24 octobre 2014:  « Teacher spends two days as a student and is shocked at what she learns »

Cadre de l’expérimentation :  Alexis Wiggins est une enseignante chevronnée déchargée de classe qui officie en tant que « Maître surnuméraire » (SIC)  Elle passe deux jours pour suivre des élèves en 10th et 12th soit Seconde et Terminale.

Une révélation pour cette enseignante expérimentée qui parle d’une expérience qui lui a ouvert les yeux : c’est ce qu’elle aurait du faire dès ces premiers mois d’enseignement. Elle devait tout faire comme ces lycéens. : prise de note, expériences en physique-chimie, évaluation en langue et en économie …

Les trois apprentissages qu’elle en retire :

#1 :Les élèves sont assis toute la journée … et c’est fatiguant !

Qu’une seule envie : se lever s’étirer … beaucoup d’énergie utilisée pour résister à l’assoupissement. Elle explique qu’en rentrant elle souhaitait mettre à plat quelques remarques sur son premier jour de classe mais qu’elle était tellement claquée qu’elle s’est affalée devant la télé !

Aménagements possibles :

  • à la moitié de la séance, autoriser un temps d’étirement, se lever, se dégourdir, changer de position.
  • Installer un petit panier de basket et une balle en mousse pour se défouler avant / après la séance
  • Proposer une séance plus kinesthésique quitte à scrifier un peu de contenus … de toute manière au bout d’un moment les activités écrites statiques ne permettait plus d’acquisitions satisfaisantes

#2 : Tais-toi et écoute ! …

Posture de passivité continue : peu de stimulation intellectuelle / psychoaffective qui contribue également à la léthargie de l’élève … lutter contre-elle est cognitivement très coûteux. Alexis se risque à une question : elle demande à son élève « hôte » si sa présence en classe est importante si elle manque au groupe lorsque, par exemple, elle est absente … l’élève s’est bien marée raconte l’auteur …

Aménagements possibles :

  • Proposer plusieurs micro-séances durant l’heure avec des phases de travail dans lesquelles s’alternent les modalités de travail
  • Un Timer pour l’enseignant « J’adore m’entendre parler … je pourrais parler pendant des heures … mais cela n’est pas très constructif pour mes élèves ». (cf la technique du POMODORO)
  • Commencer la classe par un debrieffing sur les notions confuses liées au cours de la veille : écrire ces questions sur un tableau blanc et laisser les élèves échanger entre eux « I am imagining all the misunderstandings, the engagement, the enthusiasm, the collaborative skills, and the autonomy we missed out on because I didn’t begin every class with fifteen or twenty minutes of this. »

#3 : Tu n’es que nuisance et perturbation … !

Gros malaise face au rappels à lordre continue … en mode « shadow », la plupart des échanges sont en lien direct avec la séance où avec ce qui se passe en classe : l’enseignante s’est vraiment sentie désolée pour ces lycéens qui faisaient l’objet de remontrances continues … et puis il faut avoir en mémoire le petit 1) de ces conclusions … ce n’est qu’une stratégie pour rester suffisamment alerte. L’auteur parle aussi de petites remarques sarcastiques « affectueusement dégradantes » … forme de communication à laquelle l’auteur avoue s’être adonnée, surtout parce qu’elle était amené à répéter. Elle avoue pourtant que ces répétitions sont souvent nécessaires (situation de stress devant un exercice, peur de ne pas comprendre et tout ce qui vient d’être dit sur la fatigue psychique de l’élève …). Il suffit d’accepter que cette répétition fait partie du quotidien de l’enseignant (en plus d’imaginer des dispositifs de passation de consigne …NB). Si on se fait vanner parce qu’on n’a pas compris une consigne … on s’y reprendra à deux fois avant de reposer une question.

Aménagements possibles :

  • Se comporter en bon père / bonne mère (suffisamment bon dixit Winnicott) de famille … patience et écoute. Une question est une interaction, une opportunité de construire une relation interpersonnelle avec l’élève.
  • Donner de la lisibilité à l’objectif : « zéro sarcasme » … avec une caisse pour chaque sarcasme qui pourrait donner lieu à l’achat d’une pizza en fin d’année : donner à voir aux élèves qu’on peut se donner des objectifs relationnels pour s’améliorer en tant que professionnel, en tant qu’individu.
  • Aménagement des situations de travail individuel : contrat de confiance / ceintures de compétences. Aménager une période de lecture du / des énoncés et une phase de questions.

Une expérience qui a développé l’empathie de l’auteur et son sens de l’écoute … beaucoup plus soucieuse de l’image modélisante qu’elle peut offrir à ses élèves. Elle imagine un dispositif École dans lequel chacun pourrait vivre cette expérience puis échanger en équipe sur le retour afin d’imaginer le « backward-design » des séquences d’apprentissage en partant de ce qu’est l’élève (CF Michel SERRES Petite Poucette).

Dossier Partie 1 : Nathalie « Declickids » Colombier, quelle place pour les applications éducatives ? (10’49 à 20’48)

  •  Qui est Nathalie Colombier ?
  • Son portrait dans les Cahiers Pédagogiques  
  • Des applications en classe pour quoi faire ?
  • Des enfants qui utilisent les applications sur les appareils domestiques : quelle place pour les applications à l’École ?
  • C’est quoi l’ingénierie pédagogique et le design éditorial ?
  • L’article parle d’appétits industriels autour de l’avénement des tablettes : comment tu mets à jour l’appétit industriel qui pourrait primer sur un réel souci de proposer un outil pédagogique intéressant pour un enseignant ? Pour faire simple : comment tu t’y prends pour discerner le bon grain numérique de l’ivraie ?

La récré (20’48  à 23’)

 

Dossier Partie 2:  François LAMOUREUX le rocker de la pédagogie  (23′ à 43’30)

 
  • Comment en es-tu arrivé à intégrer des solutions numériques en classe ?
  • Présentation du très populaire site de François : cas d’usages mais également des billets sur l’éducation et le numérique éducatif : quelques coups de coeur mais beaucoup de coups de gueule et des coups de pied dans la fourmilière 
  • « La technologie on s’en fout ! » Les applications on s’en fout (aussi !).  Tu peux nous expliquer ce que ça veut dire venant de toi ?
  • Alors… apps ou pas apps ?

Questionnaire de Proust (43’30 à 52’15)

 Croisé entre nos deux invités.

INSPIRATION / COUP DE COEUR / COUP DE GUEULE  (52h15 à 54’56)

  •  CDC Nathalie Colombier : Twitter
  • CDC François Lamoureux : Nathalie Bécoulet et Carole Gomez.

Où nous retrouver

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3 réflexions sur « Nipédu 17: Les applications on s’en fout (ou pas ?) »

  1. Ravie d’entendre François qui est un de mes 2 « éléments déclencheurs » (avec Nicoguitare) pour ma grande aventure numérique… D’ailleurs François je poursuis car , tout en t’écoutant, j’observe les Twictées de mes élèves. (Petit clin d’oeil à Régis et Fabien pour leur excellentissime projet !)

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