3 réflexions sur « NipDev n° 9 – Interview de Florian Bucher Directeur de l’école 42 »

  1. Pour l’école 42:
    J’aime bien l’idée de flexibilité du cursus: si l’étudiant a besoin de plus de temps, il peut faire le cursus avec un an de plus.
    C’est un problème connu dans toutes les écoles: les élèves n’apprennent pas à la même vitesse.

    J’aurais apprécié un telle école à mon époque: personnellement j’ai un parcours atypique d’autodidacte qui me vaut aujourd’hui d’être sur le papier Ingenieur, mais dans les faits sans diplomes (ni même le bac, juste une formation non diplomante dans une ecole: Itecom pour ne pas la citer 😉 )

    La passion est pour moi le meilleur des carburants pour apprendre 🙂

    Attention par contre à l’informatique ça bouge tout le temps donc on ne leur apprend pas des langages comme java/php/.net … 🙁

    Autant les frameworks évoluent, de nouveaux entrants arrivent sur le marché… autant les langages en eux même ne bouge que très peu (langage GO, D…)

    N’oublions pas que dans le cas de RoR/dJango, la partie nouvelle c’est le framework et non le langage Ruby 😉

    Mais je suis d’accord sur le fait qu’il faut apprendre à apprendre: être flexible, mais il faut également connaitre des langages pour etre rapidement opérationnel en entreprise (qui utilise déjà des technos/langages et possède un existant à maintenir) 🙂

    J’aime bien le fait de comparer un développeur à un créa, il y a une bonne part de création/imagination/reflexion dans notre activité.

    Dans l’école où j’ai suivi ma formation pour officialiser mes connaissances (ITECOM) j’ai cotoyé des graphistes et des animateurs 3D, c’est très enrichissant 🙂

    J’ai beaucoup appris avec mes collègues de classe qui avait des connaissances diférentes des miennes.

    Merci pour cet épisode fort intéressant 🙂

  2. Le discours et l’équipe sont exactement les mêmes que Epitech.

    – Pourquoi l’équipe Epitech a cloné son modèle dans 42 ?

    – L’enseignement semble similaire: les gens de l’année N+1 enseignent aux années N (donc sans pédagogie)

    Ayant fait un IUT et Epitech je ne comprends pas la démarche. J’ai apprécié la pédagogie du premier. J’ai été très déçu du second, car on apprend tout aussi bien en entreprise sur des projets rééls et non des exercices.

  3. Interview très bien réalisée et dynamique – très bon format court.

    La démarche de 42 a le mérite de provoquer la réflexion mais il y a toujours 2 ou 3 petites choses qui me gênent :

    – l’école se pose « par définition » en opposition avec les enseignements « traditionnels » sachant qu’ils sont multiples et extrêmement divers (classes prépa+grandes écoles, IUT, filiaire universitaire – Master, CNAM, formation continue, …) ; j’aimerai plutôt une approche en complément des offres de formations existantes ; comme indiqué pendant l’interview, tout le monde ne fonctionne pas de la même manière – il en faut pour tout les goûts. Ca me gêne de sous entendre que les autres filières sont rétrogrades et conservatrices alors qu’elles répondent à d’autres contraintes même si elles sont toujours perfectibles.

    – L’approche « d’apprendre à apprendre » n’est pas neuve ; étant passé par la « vieille » filière universitaire, on nous indiquait déjà en 1996 (et sûrement déjà avant) qu’il fallait avoir conscience de l’obsolescence des savoirs purement techniques et qu’il fallait effectivement « apprendre à apprendre » (texto).
    – L’opposition systématique au diplôme en indiquant que le succès de l’école se mesure aux débouchés sur le marché du travail ; donnez moi un responsable de filière de type école d’ing ou master qui ne pense pas la même chose ; l’avantage de 42 est sa « marque » ; si c’est bien sérieux, cela se marquera sur un CV ; mais, si toutes les écoles font pareilles (c’est à dire sans programme clairement identifiées) qu’est ce que signifiera, je sors de l’école x quand il y en aura 100 ?
    – Autre aspect que peut se permettre cette école est la SELECTION ; partant de 70.00 pour arriver à 900, ils ont réussis à sélectionner sur la motivation ce qui est fondamentale pour que cette pédagogie libre fonctionne (encore une fois, on n’est pas tous mûrs à 18 ans et l’encadrement d’une classe de BTS/IUT peut répondre à certains)
    – le fait de considérer que « la culture générale acquise au lycée avant le bac est suffisante » me parait assez utopique ; je pense que c’est un manque qui devrait être comblé aussi lors de la formation post-bac car l’étudiant y est plus mur.

    Maintenant, cela stimule les autres filières dans le bon sens, cela ouvre des portes à certains qui n’auraient pas accès à ce genre d’enseignement, c’est gratuit (je crois). Je pense que cela restera un ovni dans le paysage mais qu’il aura sa place.

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